Sites remarquables

Réserve naturelle du marais de Grendel

 

La réserve naturelle de Grendel est un patchwork de prés humides, de roselières et de reliquats d’anciens bas-marais alcalins.

Ces anciens prés ont été abandonnés vers 1950 à l’arrivée des tracteurs. En effet, ces terrains trop humides interdisaient l’accès aux véhicules agricoles.

Actuellement, le marais de Grendel appartient à la commune d’Attert.

Situé à cheval sur la frontière belgo-grand-ducale, la réserve est gérée par le Parc naturel et Natagora (bail emphytéotique), côté belge et par Natur & Emvelt, côté luxembourgeois.

Marais de Grendel (10)

Cette zone humide est le refuge d’une faune et d’une flore spécifiques. On peut y observer certaines raretés comme le Saule rampant, la Violette des marais, l’Orchis à larges feuilles, le Cuivré de la bistorte.

Afin de maintenir cette biodiversité, il faut maintenir le milieu ouvert en limitant l’envahissement des saules et en pratiquant un fauchage régulièrement.

Depuis 2009, l’aménagement d’une plate-forme d’observation, la pose d’un caillebotis et l’installation de panneaux didactiques permettent au public de profiter de ce milieu protégé.

 

Carrière de Tattert

La carrière de Tattert

L’ancienne carrière de Tattert est un site remarquable constitué d’un habitat extrêmement rare en Wallonie : les pelouses calcaires sur sable sec. Ces pelouses sont caractérisées par un couvert végétal bas, plus ou moins ouvert (le sable est généralement apparent), constitué de petites espèces annuelles ou vivaces, accompagnées de mousses et de lichens. Ce milieu est une aubaine pour une série de plantes rares et remarquables comme la Botriche lunaire, l’Œillet deltoïde mais aussi côté animaux, le Lézard vivipare ou encore les abeilles solitaires qui creusent leurs nids dans le sable.

Gestion du site 

En 2014 grâce à un projet européen Life-herbages, des travaux de grande ampleur ont permis la remise à nu du sable dans la partie haute du site. L’immortelle des sables, espèce emblématique de la carrière, a été réintroduite et commence à se disperser. La gestion du site est assurée par des chèvres qui mangent les ligneux qui réapparaissent.

L’accès à la réserve est autorisé par les portillons et un parcours est suggéré pour arriver à un promontoire en bois qui permet d’admirer toute la vallée. Des panneaux didactiques ont été installés sur la partie haute pour informer les promeneurs sur les richesses à observer.

 

Surface du site : 8,8 ha
29 espèces oiseaux
7 espèces protégées
21 espèces de papillons de jour observées

Étang de Tattert

Etang de Tattert 300x200
Le ponton sur l’étang

Ce lieu, autrefois étang de pêche, est actuellement dédié à la nature et au calme.

Un nouveau moine régule la hauteur de l’eau et des panneaux didactiques sur la faune et la flore sont répartis autour de l’étang.

Un ponton en bois surplombe l’étang afin d’observer au mieux la vie grouillante de l’eau.

Un nouveau caillebotis à l’étang de Tattert !

Si vous avez l’habitude de vous promener aux abords de l’étang de Tattert, vous avez surement remarqué quelques changements durant l’année 2022.

En effet, un castor y avait élu domicile et avait trouvé bon d’y effectuer quelques travaux d’aménagement. Il a donc percé la berge afin de dévier le cours de l’eau hors de l’étang et d’installer un barrage dans la zone humide ainsi créée. Même si la décision de cohabiter avec le castor avait été prise en concertation avec le DNF, la commune d’Attert et le Parc naturel de la Vallée de l’Attert, sa présence posait néanmoins quelques soucis. Avec sa berge percée, l’étang ne pouvait pas regagner son niveau initial. De plus, les trous passant sous le chemin provoquaient l’affaissement de celui-ci à plusieurs endroits et mettaient donc les promeneurs en danger.

Le plus grand rongeur d’Europe a fini par changer de territoire et les travaux ont pu débuter. Les poissons présents dans le peu d’eau qu’il restait, ont été déplacés ailleurs et les trous dans les berges et le chemin ont été rebouchés par le DNF. Pendant ce temps, le Parc naturel de la Vallée de l’Attert mettait tout en place pour permettre la construction d’un caillebotis qui sécuriserait le chemin même si un castor décidait de revenir (ce qu’il a fait). Grâce à des fonds de la Région wallonne via le Contrat de Rivière Moselle, le projet a enfin vu le jour fin 2022 permettant à tous les habitants de la région de continuer à profiter de la balade « Au fil du petit patrimoine » à Thiaumont, passant par des calvaires, des chapelles, d’anciens lavoirs, la réserve naturelle de la carrière de Tattert et bien sûr par l’étang de Tattert.

Cimetières de Tattert et Tontelange

Ces deux cimetières ont un sol sableux. C’est un milieu rare et très intéressant pour toute une série d’insectes. Notamment l’abeille lapin, Colletes cunicularius que l’on retrouve en grand nombre dans ces cimetières. Cette abeille solitaire n’est pas dangereuse et ne pique pas. La femelle creuse verticalement son nid dans le sable, puis des galeries secondaires à l’extrémité desquelles se trouvent des cellules individuelles où elle stocke du pollen et du nectar et sur lesquels elle pond un œuf unique avant de refermer la cellule. C’est une des premières espèces visibles au printemps dès le mois de mars. Mais dès la fin mai, elle n’est plus visible. Elle ressortira au printemps suivant et passe donc son développement dans le sable.

L’abeille lapin est menacée de disparition et strictement protégée. Afin de préserver cette abeille et toute une série d’autres insectes, la commune a décidé de garder une bande de sable libre de toute végétation afin de garantir la pérennité de ces espèces.

Les cimetières de Tattert et Tontelange ont reçu le label « Cimetière nature » !

Ce label récompense les efforts fournis pour gérer autrement les cimetières en faveur de la nature. En effet pour la santé de tous, le zéro pesticide y est appliqué, un plan de gestion des tontes permet aux plantes intéressantes d’effectuer leur cycle et de produire des graines et des plages de sol nu ont été préservées pour que les abeilles solitaires terricoles puissent y nicher.

Afin de communiquer sur ces nouveaux aménagements, des panneaux explicatifs ont été placés à l’entrée des deux cimetières. A l’intérieur du cimetière, des petits pupitres donnent des informations sur la faune et la flore que l’on peut y découvrir.